YAYI BONI face à l'exercice du pouvoir

Plus de deux ans après son arrivée au pouvoir:Yayi Boni déclare être fatigué et vieux 30 janvier 2009
Après avoir entendu les cris de détresse des dockers lors de sa visite effectuée au port de Cotonou hier jeudi 29 novembre 2009, le chef de l’Etat Yayi Boni a déclaré être fatigué et vieux. Cela à tout d’une ruse politique que l’ancien président Togolais Gnassingbé Eyadément a utilisé pour durer au pouvoir.

Lors de sa visite effectuée hier jeudi au port de Cotonou, le chef de l’Etat Yayi Boni a bel et bien déclaré qu’il est fatigué et vieux. Tout le monde l’a entendu, même ceux qui, des épaules ou de la tête forçaient le passage pour être plus proches du pupitre. Même les absents au rendez-vous, parce que préoccupés par leur boulot, ont été très tôt informés. Que veut-t-il insinuer en prononçant ces mots ? S’est interrogée la foule et particulièrement l’un de ses partisans qui ne s’attendait pas à cette réponse alors qu’il venait de scander à son endroit « Yayi 10 ans ». Non seulement que la déclaration du Président de la République a ravi la vedette à l’objet de la visite, mais aussi elle a déjà fait le tour de certains milieux et a été diversement appréciée. D’abord sur les lieux, les mots prononcés par le chef de l’Etat ont mis en ébullition la marrée humaine. Dans les esprits ce n’est que des interrogations. Est-ce un aveu d’incapacité physique à gouverner le pays pendant le reste de son quinquennat ? Ou bien, s’agit-il d’une manière pour exprimer la souffrance qu’il endure depuis qu’il est au pouvoir ? Il pourrait aussi s’agir d’une affirmation du chef de l’Etat pour faire comprendre à la foule qu’il est surchargé par les problèmes de la Nation et particulièrement ceux des dockers, puisqu’il a été rencontré ces derniers qui lui ont délivré un discours rythmé de problèmes de leur corporation. Mais au-delà de tout cela, il ne faut pas négliger que ce que le chef de l’Etat a dit, a été perçu comme une réponse au slogan « Yayi 10 ans » lâché dans la foule par un travailleur portuaire. A écouter les uns et les autres, c’est bien de cela qu’il s’agit, parce que quelque que soit le contexte, il ne faudra pas oublier que c’est presque la même phrase que le Président de la République a servie à une vieille dame qui explosait de joie lorsque Yayi Boni a rendu visite aux pèlerins qui s’apprêtaient à rejoindre la Mecque à la fin de l’année dernière. Cette dame avait aussi scandé « Yayi 10 ans ». Il n’y a jamais un sans deux, et jamais deux sans trois. On en entendra encore et toujours. C’est le lieu de se demander à quel jeu joue le chef de l’Etat ? La réponse est simple. Yayi Boni est tout simplement sur la même voie que feu Gnassingbé Eyadéma, ancien président du Togo. Il faisait pareil et en retour ses partisans le suppliaient de ne pas les abandonner. En clair, il utilisait de la ruse en montrant que ce sont les populations qui ne veulent pas qu’il laisse le pouvoir à un autre. Yayi Boni encore nostalgique de l’époque du président togolais avec qui il a tissé de solides liens a repris à son compte cette stratégie de longévité au pouvoir.



30/01/2009
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