mission impossible 1 :

Mission des Fcbe contre Bio Tchané :Yayi Boni se fragilise dans le septentrion 9 février 2009
Les missions dépêchées dans le département de la Donga pour tenter de contrer une éventuelle candidature de Bio Tchané dans cette région auront forcément des conséquences défavorables pour le président Yayi Boni à cause de la manière précipitée dont la décision a été prise et le fait qu’on n’a aucune idée des convictions politiques et des capacités des cadres conviés à la tâche.

Une nouvelle gaffe du président Yayi Boni pourrait-on déjà dire. Avec ces missions sur le terrain pour tenter d’interdire à l’ancien Directeur Afrique de la Banque mondiale de jouir pleinement de ses droits de citoyen et d’être dans la course en 2011. La première idée qui vient à l’esprit après l’information sur le sujet, c’est qu’on n’a pas su faire de discernement avant d’envoyer ces fils de la Donga pour cette mission chez eux. Dans le lot, il y a certainement des gens qui n’ont jamais fait réellement la politique, des gens qui n’ont aucune capacité de convaincre, des gens qui ont perdu du terrain depuis des lustres, ceux qui ne vont pas souvent au village et bien d’autres encore qui sont déjà déclarés persona non grata dans leurs propres localités. Il est évident qu’il y aura aussi certaines personnes qui seront capables de jouer le jeu pour des résultats probants. Mais, pour n’avoir pas fait la part des choses, il faut bien s’attendre aux pires des bêtises sur le terrain. Parce qu’au-delà d’une feuille de route conséquente, il y a l’hétérogénéité des équipes envoyées sur le terrain qui va compliquer les données et ne donnera rien de sérieux. Surtout que le mot d’ordre a été d’envoyer tout le monde sans distinction vers les populations contre les intérêts d’un Abdoulaye Bio Tchané qui est dans la Donga comme un poisson dans l’eau. A cause d’un certain nombre de bienfaits, ses relations avec le Général Mathieu Kérékou qui l’a promu à la Banque mondiale mais aussi et surtout grâce à son passé politique avant 2006. Mais avant, il a été un ministre des finances et de l’économie et a connu de beaux jours lors de son service dans le pays. Avant de bénéficier du soutien et de l’amitié de certains chefs d’Etat africains pour être désigné à la tête de la Banque Ouest Africaine pour le Développement (Boad). Au même moment, il est adulé par la presse locale qui a souvent montré ses capacités de grand économiste très averti des questions monétaires et de son temps. Sans oublier son calme olympien face à certaines préoccupations. Ce sont certainement ces qualités qui lui ont valu le soutien de nombre de Béninois et surtout de la Donga qui lui ont demandé en vain d’être dans la course en 2006. Avec feu Ahamed Akobi et bien d’autres actuels députés de la liste Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) à l’Assemblée nationale de la cinquième législature. Alors même qu’il a des fans dans plusieurs autres camps politiques dans ce parlement de la cinquième législature. Par ailleurs, on se rappelle du groupe devenu le parti ’’Ensemble c’est plus sûr’’ qui est très proche de l’homme et son assise dans leur Donga natal. Un ensemble de conditions qui n’arrangent rien pour les missionnaires du chef de l’Etat dans cette région déjà très difficile d’accès et de gestion.   Et il y a les alliés sur place   L’autre grande difficulté qui n’arrange en rien les missionnaires du président Yayi Boni, ce sont les bases des autres groupes politiques hostiles au chantre du Changement. C’est en premier le cas des éléments de l’ancien député de la quatrième législature et membre influent du Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep) Assan Séïbou. L’homme qui a été toujours constant dans ses idées et a gagné les récentes élections locales dans son Kopargo natal était avec Bio Tchané à l’arrivée de ce dernier à Djougou. A cela doit s’ajouter les soutiens des rois, sages, notables, chefs religieux et élus locaux. Que peuvent alors les émissaires du chef de l’Etat dans ces conditions ? Surtout que la démarche n’a pas été mûrie et c’est sur un coup de tête que les uns et les autres ont été réquisitionnés et ont fait leurs valises pour aller vers l’inconnu. Et puis, si on tient compte de la feuille de route, c’est que ces cadres de la Donga réquisitionnés pour cette mission ont de fortes chances de se ridiculiser sur place. Parce que nombre d’entre eux n’allaient pas au village, ont perdu plusieurs camarades de vu et vont descendre précipitamment un petit matin pour chercher à convaincre. S’il est un fait qu’ils ne sauront pas par où commencer, ils pourraient facilement blesser des susceptibilités, renforcer la crise autour de chef de l’Etat et se retrouver sur les carreaux. Déjà, les parts faites aux députés du G 13 et le mauvais traitement infligé à certains d’entre eux ces dernières semaines sont restés vivaces dans les esprits. Le plus récent, c’est le cas Wallis Zoumarou. Et l’homme a dû rompre les amarres comme pour préparer l’arrivée de Bio Tchané le lundi passé à Djougou. Ces différents événements ont créé une sérieuse panique au sommet de l’Etat. Alors que dans les situations, le chef de l’Etat ne sait pas souvent là où il faut donner la tête. Surtout quand cette mission est contre un homme comme Abdoulaye Bio Tchané dans un département de la Donga qui a ses spécifités et qu’on ne gère pas sans avoir bien mesuré tous les contours. 



09/02/2009
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