CRISE AU SEIN DE L'OPPOSITION

  Crise au sein de l’opposition:Les députés des « G » et « F » boycottent Rosine Soglo 22 janvier 2009
La Renaissance du Bénin connaît actuellement un vrai problème avec ses alliés de l’opposition non déclarée. A la base de cette situation, les prises de position à l’hémicycle des députés du parti et surtout de sa présidente Rosine Soglo, qdont l’invitation a été rejetée récemment par ses amis des « G » et « F » .

Un déjeuner prévu hier mercredi 21 janvier par la Présidente de la Renaissance du Bénin Rosine Soglo à l’intention des députés du G4, du G13 et de Forces Clé a été purement et simplement boycotté de façon unanime. Ainsi, les invités en colère contre leur alliée, la Renaissance du Bénin et particulièrement, la première responsable du parti ont refusé d’aller déjeuner à la même table que « Juda ». C’est le mot qui est désormais plus présent dans les conversations pour désigner le comportement de traiter qu’affichent les députés « Houézèhouè » vis-à-vis de ceux qui, avec eux ont juré la main sur le cœur de regarder dans la même direction, de se tenir la main jusqu’aux élections présidentielles de 2011, de s’unir pour sauver la Nation. C’est sans compter que Rosine Soglo serait le cataclysme qui remettra tout en cause. En fait, le problème que connaissent aujourd’hui les députés des « G » et « F » a commencé avec le retour et le réveil de la Présidente de la Renaissance du Bénin. Rosine Soglo, après une longue traversée du désert marquée par une longue absence de tous les débats politiques pour raison de maladie, est revenue à l’Assemblée nationale avec une autre logique qui, certainement n’agrée pas les deux premiers responsables de la mairie de Cotonou Nicéphore et Léhadi Soglo. Ils sont entre autres artisans des rencontres du 12 mars 2008 au Palais des sports de Cotonou et des 28 et 29 novembre 2008 à Abomey et Bohicon, qui ont permis à tour de rôle aux leaders des formations politiques hostiles au pouvoir en place de se tracer un même chemin qu’ils espéraient emprunter jusqu’en 2011. Aujourd’hui, on peut dire qu’ils sont dépassés par les évènements. La dame de fer comme on l’appelle, celle-là qui n’a pas sa langue dans la poche et n’entretient pas l’hypocrisie politique, les a tous pris à contre-pied dans les actes qu’elle pose à l’Assemblée nationale, lieu par excellence de débat politique. Les choses sont allées vite, plus vite que n’importe quel observateur averti ne l’aurait imaginé. Vraisemblablement, la Rb ne tient plus le même langage que ses amis qu’elle a pu réunir à Abomey et Bohicon. Il y a quelques semaines voire quelques mois, le commun des Béninois serait loin d’imaginer un tel revirement de situation en raison du climat de tension qui caractérisait le pouvoir en place et cette formation politique. Mais en fait que rien n’étonne, parce qu’il s’agit de la politique, la seule chose ou rien n’est vrai et définitif. De quelle politique s’agit-il ? A la béninoise. Il est vrai que même si la Constitution a prévu la séparation des pouvoirs, elle n’a pas interdit le rapprochement des hommes qui n’est pas sans conséquence sur les évènements à l’Assemblée nationale. Le rapprochement entre les Soglo et Yayi Boni donne de l’insomnie aux forces anti-Yayi. L’opposition non déclarée n’arrive plus à ébranler le régime du changement à cause de la nouvelle politique que mènent les membres de la Renaissance du Bénin. Après l’inattendu soutien que la Rb a suscité auprès de ses alliés pour faire passer le vote du budget général de l’Etat, exercice 2009, les évènements qui ont eu cours à l’Assemblée nationale n’ont pas permis de la laver de tout soupçon de trahison, tel que le mot a été agité dans l’opinion publique. Avec la position affichée au Parlement par l’honorable Epiphane Quenum, porte parole du parti au sujet de la loi organique de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), on est un peu plus convaincu que la Rb n’est plus sur la même longueur d’onde que ses alliés des « G » et « F ». Encore qu’il faudrait qu’on se pose la question de savoir si cette chaleur qui a prévalu à Abomey et Bohicon les 28 et 29 novembre 2008 pour consolider le bloc anti-Yayi n’est pas devenue subitement un coup de froid ? C’est bien de cela qu’il s’agit. On pourrait comprendre que, c’est en voulant privilégier les intérêts supérieurs de la Nation que Rosine Soglo a pris le devant des tractations à l’Assemblée nationale pour obtenir sans grand heur le vote du budget de l’Etat. Mais on ne peut pas faire valoir cet argument pour expliquer l’amendement introduit par le député Epiphane Quenum à l’hémicycle pour permettre au chef de l’Etat d’avoir à désigner deux membres pour siéger à la Haac, contre un que lui concèdent les autres alliés de la Rb. Les errements et les positions unilatérales de cette formation politique s’accumulent et fâchent les membres des « G » et « F ». Les explications que donnera la présidente de la Rb n’arriveront pas à descendre la colère des alliés. Les poulets rôtis dégoulinants qu’ils dévoreront ne réussiront pas à les déminer. Les bouteilles de vin et de champagne qu’ils consommeront ne vont pas trouver la formule magique pour calmer les très fâchés. Même le visage angélique que Rosine Soglo tentera de montrer n’aura pas le pouvoir de ramener les députés de l’opposition à de meilleurs sentiments. Ils savent que le problème est plus profond et c’est à juste titre qu’ils ont refusé l’invitation de la présidente de la Renaissance du Bénin.



22/01/2009
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